Une vie passée à se moucher
Il était une heure du matin. L’heure des allergies pour moi ! L’heure de me moucher, comme d’habitude, depuis presque un quart de siècle maintenant. Et oui, en cette fin d’année, alors que tout le monde est impatient d’accueillir la nouvelle année à Madagascar et ailleurs, je n’ai rien trouvé de mieux à écrire : les 22 années que j’ai passé à éternuer et à me moucher.
Je ne peux pas vivre sans me moucher
Je ne peux pas vivre sans me moucher ! Oui, c’est vrai. Ceci n’est pas une blague. Je suis une de ces personnes qui doit obligatoirement se promener avec un mouchoir dans son sac, et pas un mouchoir à jeter hein ! Ça ne suffirait pas du tout. Un vrai mouchoir en tissu, comme dans les films, autrement je risque de me salir tout le visage avec ma propre… Beurk ! Ok, on arrête ! Vous avez sûrement compris !

cc: Pixabay
Bref, c’est une vraie torture. D’ailleurs, je suis tellement « addict » au mouchoir que si j’oublie d’en mettre un dans mon sac en sortant, je me sens mal. Oui, c’est comme oublier ses écouteurs (la génération Y a compris !). C’est comme sortir de la maison sans slip ou sans caleçon…
Se moucher : l’histoire de toute une vie
Dès ma plus tendre enfance, j’ai été une habituée du mouchoir. Quand j’étais bébé, j’avais déjà le nez bouché au quotidien. Je n’arrêtais pas d’éternuer dans mon berceau, notamment la nuit. Ma mère passait son temps à m’essuyer le nez… En préscolaire, ma mère vérifiait toujours que j’avais un mouchoir dans mon sac-à-dos. En primaire, je me mouchais environ une dizaine de fois rien que dans la matinée. Lors des examens où l’on devait déposer nos cartables sur l’estrade ou dans une salle commune, je devais m’assurer d’avoir pris mon mouchoir avec moi. Au collège, beaucoup d’élèves me détestaient parce que, d’après eux, j’avais trop de microbes… Fallait pas trop pousser non plus ! J’avais autant de microbes qu’un être humain normal !
Au lycée, je ne me mouchais plus autant qu’avant mais il arrivait que j’aie la grippe pendant plusieurs semaines , avec le nez bouché… Et croyez-moi, ce n’était pas beau à voir. J’avais le nez tout rouge et même quelques cicatrices sur le bout. J’étais triste tellement j’adorais mon nez ! C’est une des parties de mon corps que j’aime le plus. (Oui, on peut aimer des parties de notre corps, ce n’est pas un péché !)

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A l’université, grâce à divers traitements, la fréquence de mes éternuements et de mon nez bouché a diminué. Toutefois, je ne manquais pas d’emmener un mouchoir, au cas où… C’est devenu un véritable réflexe d’emmener un mouchoir et de se moucher à chaque petit incident nasal.
Mais le pire, c’est quand je pars en voyage. Que ce soit pour me déplacer à juste 100 kilomètres – j’habite à Antananarivo – ou pour partir à l’autre bout du monde – comme quand j’étais partie aux US – le besoin de se moucher chez moi demeure toujours le même. Dès que la température ou le climat diffère de mon habitat naturel, je suis automatiquement sujette au nez bouché et aux éternuements.
Je me souviens, dans l’avion, celui-ci ayant pris de l’altitude, c’était reparti ! « Atchoum ! », fis-je, à plusieurs milliers de pieds de la terre ferme… Et pourtant, j’avais pris mes médicaments avant le décollage. J’étais incroyablement « vénère » d’ailleurs à ce moment précis.
Les origines de mon addiction au mouchoir
Certains d’entre vous se demandent sûrement pourquoi je suis sujette à ce genre de problème nasal. Je suis, depuis ma naissance, une personne particulièrement fragile. A part d’autres problèmes médicaux tout aussi déprimants, je suis depuis toujours allergique à toute sorte de choses : poussière, pollen, poils, parfum, fumées… En résumé, tout ce que je peux respirer est toxique pour moi ! (Je suis maudite !) Je suis aussi sensible au froid et à toute baisse de température, à la pluie, au tonnerre, à l’éclair, …

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En première année d’université, après une grande crise de nez bouché pendant des mois, mélangé à des migraines et parfois même à des vomissements, on a diagnostiqué que j’avais une sinusite et une rhinite allergique… Ce que je savais depuis longtemps déjà, à force de surfer sur Doctissimo. Lol.
Bref, comment je vis ? Eh bien comme tout le monde, mais avec un mouchoir en permanence dans mon sac, et, depuis quelques temps un spray nasal. C’est sur cette conclusion touchante sur mon mode de vie que je vous souhaite à tous une très belle fin d’année 2017 et une incroyable nouvelle année 2018 !
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